1. |
Mur (intro)
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2. |
Les phalènes
03:39
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En sortant des chrysalides
Quelques ailés noctambules
Convergent aux lumières perfides
Et flambent leurs ailes de poudre
Quelle habitude
C'est du suicide
Pauvre phalène
Tu t'imagines
Des lueurs saines
C'en est une manie
Mais elles te brûlent les ailes
Comme toutes les nuits
Tu incendies
Ton coeur de suie
Mais pourquoi ces volatiles
Se buttent aux lueurs mortelles ?
Ne songent pas rasant le sol
Aux restes de leurs congénères ?
Appât somnifère
Qui jamais ne console
Pauvre phalène
Tu t'imagines
Des lueurs saines
C'en est une manie
Mais elles te brûlent les ailes
Comme toutes les nuits
Ton coeur de suie
Toi tu le suis
Belle opaline
Les néons t'obnubilent
Ton regard livide
Se dilate et te mène
Au cime des réverbères
Qui lèsent tes ailes
Tu incendie
Ton coeur de suie
Ton oeil de suie
Toi tu le suis
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3. |
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Aller cher amis venez
venez tous vous attabler
vous allez vous régaler
vous emplir de victuailles
élargir le tour de taille
de nos idées prêtes à croquer
Riches et pauvres sont invités
autour de la table ronde
dans ce monde de chimères
les limites mordent la poussière
le crédit sera augmenté
et nos coffres, pleins à craquer
C'est le tango, de la consommation
n'oubliez pas que qui dort dîne, a s'en engourdir la raison
on vous cuisine, avec nos outils de promotion
C'est le tango, de la consommation
À passer lécher les vitrines, vous enivrer les sensations
vous aurez ... l'estomac dans les talons ! À table !
La recette est si facile
un simple concept citron
fil carotte et puis bâton
vous feront courir comme des poules
qui auraient perdu la boule
car les têtes tomberont au bouillon
Dans cette fabrique à caprices
ce buffet à tentations
toute banale idée bonbon
vous fera languir de désir
vous pimente l'ambition
de vous gaver à la glouton
Cessez de broyer du noir
venez donc casser la croûte
on oublie tous ses déboires
quand l'appétence nous domine
y plus qu'à remplir les vides
jusqu'à manger par la racine
C'est le tango, de la consommation
n'oubliez pas que qui dort dîne, à s'en engourdir la raison
on vous cuisine, avec nos outils de promotion
C'est le tango, de la consommation
à passer lécher les vitrines, vous enivrer les sensations
vous aurez ... l'estomac dans les talons ! À table !
Pourquoi ruminer sont chagrin
s'en aller en eau de boudin
si vous n'êtes pas dans votre assiette
venez baver, faire des emplettes
aux dupes qui souhaitent chasser la hargne
on sert la flambée des épargnes !
Nous promoteurs à possessions
dans ce cercle sans interruption
croyant pouvoir se rendre heureux
on cherche la même chose que vous
mais nos dîner à la chandelle
ont les consume par les deux bouts
C'est le tango, de la consommation
n'oubliez pas de qui dort dîne, mais on s'épuise la raison
on se cuisine, avec de splendides illusions
C'est le tango de la consommation
Dans cette course à la possession
on en perd toutes nos sensations
toujours en manque ... l'estomac dans les talons à table !
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4. |
Une ville sans nom
03:38
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C'est une ville sans nom
Où tous les pas s'égarent
Où les sourires s'effacent
Autant que les histoires
C'est une ville sans nom
Où les gestes se glacent
Les seules mains qui se tendent
Ont des allures de garce
C'est une ville sans nom
Où le béton résonne
Où sirènes et klaxons
Parlent plus que les personnes
C'est une ville sans nom
Où les tasses se lassent
D'attendre un compagnon
Qui laisse toujours sa place
Mais voudrais-tu, toi,
me dire quel est ton nom?
Voudrais-tu me dire quel est ton nom?
C'est une ville sans nom
Qui pend au bout des fils
Où les corps en exil
Se servent de décor
C'est une ville sans nom
Où les néons aguichent
Le fond du pantalon
Des inconnus qui trichent
C'est une ville sans nom
Qui pue autant qu'elle pisse
Ses tonnes de fréon
Et son gaz carbonique
C'est une ville sans nom
Où les enfants s'inquiètent
Dans une flaque de goudron
Ils dessinent leur planète
Mais voudrais-tu, toi,
me dire quel est ton nom?
Voudrais-tu me dire quel est ton nom?
C'est une ville sans nom
Dont tous les ponts s'encombrent
D'autant de déraisons
De s'inventer un monde
C'est une ville sans nom
Où même les cœurs s'encrassent
Où l'on noie au houblon
Les destins qui se cassent
Mais voudrais-tu, toi,
me dire quel est ton nom?
Voudrais-tu me dire quel est ton nom?
© 2007 Véronique Bellemare Brière
Tous droits réservés
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5. |
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Dans une vallée bordant la grève
J'ai retrouvé mon coeur d'enfant
Et j'ai pleuré comme une Madeleine
D'avoir su remonter le temps
La mer me jette un sortilège
Son vent assassine mes tourments
Pour mes oreilles un requiem
Et pour ma tête un délassement
C'est mon coeur qui borde la grève
J'y resterais encore longtemps
C'est mon coeur qui borde la grève
J'y resterais encore longtemps
La marée joue les fins stratèges
Me déclare veuve de l'épuisement
Je me sens soudain souveraine
J'ai triomphé de mon carcan
Le varech élu diadème
Devient l'emblème des nouveaux temps
Même si les flots bleus se déchaînent
Il peut bercer dans les courants
Refrain
Le corps traversé d'une fièvre
À la vue du plus bel amant
Le frère jumeau de la bohème
Le bon enfant moment présent
Mon coeur chuta de la falaise
L'apesanteur le rattrapa
Mes yeux chantaient comme deux sirènes
Qui voudraient charmer un titan
Refrain
La notion du temps lance la grève
Pour cinquante-deux semaines de printemps
Je sors d'un cocon jouvencelle
Halo de quiétude m'entourant
Que jamais ce conte ne s'achève
Je veux vieillir comme mon amant
La peau adoucie par le sel
Et l'âme nettoyée par le vent
Refrain
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6. |
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La ville en neige, hiver de fou
J'vois les gens qui voient pu la fin du bout
Des tourbillons sur le gros nerf
Dans une course folle contre la montre
S'mettent à sacrer sur les bancs d'neige
Qui s'assoient sur les autoroutes
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Cé pas des sacres qui vont l'gêner
Moi quand j'vois ça, ben j'tiens ça mort
J'essaie au moins d'en profiter
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
C'pas mon air bête qui va l'déloger
Moi quand j'vois ça, ben j'gonffle mon torse
Et je vais jouer su l' dos d'l'hiver
Je vais jouer jouer su l'dos d'l'hiver
J'prend ma pelle pis j'vais au grand air
Déneiger mon coeur en déroute
Sur un sourire, le temps s'arrête
L'état d'urgence est décrété
S'pas drôle, y a trop d'monde dins fossés
Faudrait fermer les autoroutes
Quand la ville est paralysée
On s'encourage entre voisins
ça nous éveille, ça nous rapproche
La ville découvre qu'on peut s'parler
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Y peut faire fondre des carapaces
On s'en rend compte et on se lasse
De ce train-train pré-programmé
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Les tourbillons brisent leur glace
Le vent du nord nous réconforte
Et nous rappelle notre jeunesse
On allait jouer sul'dos d'l'hiver
On allait manger les flocons
Légés l'amertume nous délaisse
Et l'âme survit à la tempête
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7. |
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La ville en neige, hiver de fou
J'vois les gens qui voient pu la fin du bout
Des tourbillons sur le gros nerf
Dans une course folle contre la montre
S'mettent à sacrer sur les bancs d'neige
Qui s'assoient sur les autoroutes
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Cé pas des sacres qui vont l'gêner
Moi quand j'vois ça, ben j'tiens ça mort
J'essaie au moins d'en profiter
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
C'pas mon air bête qui va l'déloger
Moi quand j'vois ça, ben j'gonffle mon torse
Et je vais jouer su l' dos d'l'hiver
Je vais jouer jouer su l'dos d'l'hiver
J'prend ma pelle pis j'vais au grand air
Déneiger mon coeur en déroute
Sur un sourire, le temps s'arrête
L'état d'urgence est décrété
S'pas drôle, y a trop d'monde dins fossés
Faudrait fermer les autoroutes
Quand la ville est paralysée
On s'encourage entre voisins
ça nous éveille, ça nous rapproche
La ville découvre qu'on peut s'parler
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Y peut faire fondre des carapaces
On s'en rend compte et on se lasse
De ce train-train pré-programmé
Le dos d'l'hiver yé faite ben fort
Les tourbillons brisent leur glace
Le vent du nord nous réconforte
Et nous rappelle notre jeunesse
On allait jouer sul'dos d'l'hiver
On allait manger les flocons
Légés l'amertume nous délaisse
Et l'âme survit à la tempête
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